Le collectif UwK adresse son soutien aux familles des militants et appelle tous-tes les Comorien-nes à manifester aussi leur soutien. Comment ? Faites du boucan. Parlez-en. Partagez la nouvelle. Dites bien autour de vous, sur vos réseaux comme irl, que Agwa et Zaïnou se sont fait arrêter, battre et torturer. Dites-leur qu’après l’avoir séparée de ses enfants pendant 3 mois, Sabikia vient d’être condamnée à un an de prison ferme avec ses camarades de lutte de Wadzadze Wairumbi Zaïnaba et Mariama. Faites un post ou une story pour rendre hommage à Youssouf Saïd qui malgré ses 66 ans, ses problèmes de santé et déjà 50 ans de militance refuse de quitter le terrain pour retrouver sa famille et la sécurité en France. Il enseigne, il manifeste, il résiste, il organise des réunions, il s’engage encore et toujours. Il se bat pour qu’un jour ses petits-enfants puissent le rejoindre pour vivre dans un pays sûr, prospère et libre.
Nous vous demandons à vous qui nous lisez de partager leurs noms, les faire connaître au maximum, car ces femmes et ces hommes n’ont rien fait d’autre que manifester pour les droits de tous les comoriens. Certains n’ont même pas participé à ces événements. Ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment comme Toihir ou Agwa. Leurs noms devraient être connus.
Que la prochaine fois qu’une personne dise : mkomori mhara, wakomori kwa tsina hadja, wakomori wo handza Azali, wakomori kwa tsu disa… vous puissiez répondre : ye Sabikia ? ye Oubéid ? Ye Mariama, Zaïnaba, Zaïnou, Toihir, Agwa, Youssouf no wa saya… ?
Nous savons que beaucoup d’entre vous se préoccupent sincèrement du sort de ces personnes. Et leur situation ne devrait pas nous attrister ou nous faire peur, elle doit nous rappeler pourquoi il faut résister. Et pourquoi la loi du n’importe quoi qui régit le pays depuis des décennies ne peut plus continuer. Rien n’est éternel, ce régime ne le sera pas, la seule question est de savoir QUAND il prendra fin.
Nous rappelons également que dans un État de droit (ce qui n’est manifestement pas le cas des Comores), une manifestation n’a pas besoin d’autorisation. Une simple déclaration suffit. À bon entendeur.