….pas encore.
Mais tout n’est pas sous contrôle. Loin de là. On observe une effervescence en ligne et sur le terrain, une effervescence loin de l’habituel fidjo la coca qui a pu un temps caractériser la contestation politique comorienne. Ils ont beau essayer de normaliser la présidence azaliste, de lui prêter les atours de la légitimité, la pilule ne passe pas.
Gestion du Covid entre déni et dénuement qui a vu fuir – comme tant d’autres Comoriens – le chef de l’exécutif anjouanais vers des cieux plus cléments, violences policières et d’Etat, indignation populaire face aux violences sexuelles, la défiance envers la justice qui pousse certains à se faire justice eux-mêmes, les accords de coopération en carton… Malgré un désir et un besoin grandissants de changement, le 26 mai 2021 n’a pas été le jour de l’alternance promise par la tournante.
Les calculs ne sont pas bons
Après le 104% électoral, l’Etat inaugure une nouvelle équation mathématique, le 3+2=2. On vit au jour le jour, un régime d’exception. Et on en vient à conclure à l’instar des juristes réunis par Mvukisho ye Masiwa, Ufahari wa Komori et Comores Initiatives pour évaluer l’état de la justice comorienne, que sans Droit, les Comores ne peuvent pas redresser le pays et le gérer de manière économiquement, socialement et politiquement digne.
Et l’opposition dans tout ça ?
Sous le feu des critiques, elle peine à se rassembler et à mobiliser largement la population. Elle semble aussi prisonnière d’une boucle spatio-temporelle bien ironique. Rappelez-vous : le 27 mai 2010, le jour après la fin officielle du mandat de Sambi, l’opposition (une partie) créait un gouvernement d’exil. Onze ans plus tard, rebelote. L’opposition recycle les méthodes et les slogans, verbatim.
… quelle lueur d’espoir ?
La grande absente, à l’époque comme aujourd’hui : la jeunesse. Son avenir est plus que jamais incertain dans le contexte du Covid-19, de fermeture des frontières et de hausse de l’instabilité politique dans le monde. Son seul espoir semble toujours vouloir la porter… ailleurs.
Pourtant, à elle seule, la jeunesse peut rebattre les cartes du game.
Cet édito est le premier d’une longue série, nous l’espérons. Le format de notre newsletter change : une fois par mois, vous retrouverez un condensé de l’actualité précédé de l’édito d’une Wafahari.
On vous donnera ainsi des nouvelles du pays et de la communauté, ainsi que des actions que nous menons, nous et tant d’autres acteur-ices engagé-es, pour des Comores libres, justes et prospères.
Biheri
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La Tribune du 8 mars d’Inzlat
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