Nous sommes les enfants d’un petit pays. La jeunesse d’une toute jeune nation. Nous sommes les graines semées il y a 40 ans, les prières émises il y a 30 ans, les rêves formés il y a 20 ans. Cette Nation a fait de nous ce que nous sommes. Nous en sommes le cœur, la chair, le sang. Nous sommes la sueur sur le front de nos parents. Les rides sur le visages de nos parents. Les enfants bien-aimés de nos parents.
Les enfants d’un pays naissant.
Ce pays et nous, nous nous regardons grandir. Avec ravissement, avec hantise. Ravies de ses avancées. Hantées par ses échecs. Car si notre pays peut se targuer d’être une terre à la nature luxuriante et à la culture riche, les Comores dans leur ensemble échouent à y établir un état à la hauteur, un état digne à même d’élever un peuple digne.
Et c’est cette dignité que nous souhaitons incarner.
Être le sursaut de conscience d’un peuple qui a cessé de croire en ses élites et pour qui le futur n’est plus porteur d’espoir. Nous avons décidé de ne plus attendre des autorités politiques, religieuses et coutumières qu’elles amorcent le changement pour des Comores meilleures.
Le changement commence, ici, aujourd’hui, avec nous tous.