Triste jour ce 10 décembre Journée Internationale des Droits de l’Homme.
Pour la fêter dignement, la « justice » comorienne a condamné 13 manifestantes pacifistes à 6 mois de prison avec sursis pour :
– manifestation illicite
– trouble à l’ordre public
Énième preuve (pour ceux qui doutaient encore) que les Comores ne sont plus une démocratie. Un drame pour ceux qui croient à la liberté d’expression et de manifester.
La liberté d’expression est un droit fondamental qui ne doit pas simplement s’exercer sur vos murs Facebook bo wandru mais également dans les rues et les bangwe de nos villes!
Le message de l’Etat est clair:
– nous vous interdisons le droit de manifester pour un état de droit comorien.
Si vous osez le faire quand même, vous serez condamné à la prison.
Un autre message aussi a été clarifié :
– aucune critique envers Azali Assoumani ne sera tolérée.
Message reçu par tous également.
Ce régime nous a jugé indignes des droits de base garantis à tout le genre humain. Celui de ne pas être d’accord et de l’exprimer, verbalement sur une pancarte, physiquement place de l’indépendance…
Enfin,
si ces femmes ont été courageuses et ont apporté leur soutien à la défense des droits des comoriens et des comoriennes, nous ne pouvons que constater que ce soutien est loin d’être réciproque.
Le cœur brisé, nous avons vu des hommes embarquer ces femmes dans la violence, et nous en avons vu d’autres encore, lâchement, les abandonner à leur sort.
L’histoire les oubliera. La mémoire humaine est courte à l’heure de la fast-news, un drame sur nos fils d’actualités en chasse un autre.
Nous les Wafahari nous retiendrons
leur courage
leur dignité,
celles de l’équipe de juristes
et les proches qui les ont veillé
jour et nuit
devant la gendarmerie lors de leur garde à vue.
Nous n’oublierons pas leur engagement et leur attachement à notre pays et à ses droits.
Nous n’oublierons pas, nos sœurs, nos mamans qui sont allées battre le pavé pour nous hata mpaka dawula ya haki.