Communiqué Ufahari wa Komori du 7 avril 2019
“Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir”
Frantz Fanon
Comoriens, comoriennes, nous avons toujours eu envie d’agir pour les nôtres, de faire quelque chose pour notre pays. C’est le moment!
Suite à des élections présidentielles avortées, la répression implacable d’un pouvoir contre son peuple, l’heure est au rassemblement et à la défense de nos droits bafoués.
Où que nous soyons, réunissons-nous, informons-nous et défendons notre nation. Nous avons tous un rôle à jouer, chacun à son échelle.
Personne d’autre ne sauvera ce pays à notre place.
Les idées? Nous les avons.
Les moyens d’actions ? Nous les avons.
L’espoir? Nous le portons.
Nous avons trop attendu que le changement vienne d’autres, n’attendons plus.
Nous sommes cette génération qui peut changer les choses.
Nous sommes ces leaders que nous avons espérés.
Pour l’intérêt général de tous et pas de quelques uns. Pour préserver un avenir libre et sûr. Pour les Comoriens qui voudraient crier leur colère dans la rue, sur leur réseaux sociaux mais ne peuvent pas, censuré par la peur légitime de représailles contre eux-même et leur famille. Pour préserver un pays dans lequel nous aspirons à pouvoir vivre, entreprendre, élever des enfants et prospérer librement et non dans la peur.
En un mot: pour un État de droit.
Nous appelons tous les comoriens qui aiment notre pays et qui estiment qu’il mérite d’être protégé de ceux qui veulent l’opprimer, le battre, le piller, le soumettre, l’humilier à:
- S’informer sur la situation politique et l’histoire de cette crise
- Partager largement les exactions commises
- Se réunir pour mettre en place des actions de résistance
“Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers.”
Stéphane Hessel
Comoriens, comoriennes, notre pays est beau, notre pays est riche, notre pays mérite d’être défendu. Notre peuple mérite d’être défendu. Nous méritons de vivre dans un pays de droit et de liberté.
Nous méritons un pays où l’on peut s’exprimer librement, informer librement, manifester librement, voter librement. Les générations à venir méritent de grandir d’un pays sûr où la presse n’est pas muselée et où ne résonnent plus les tirs et le bruit des bottes.
« On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents« .
Arundhati Roy
Ufahari wa Komori – Pour la dignité des Comores