Le pouvoir de la parole
16 avril 2019. Trois semaines après le bouleversement démocratique de la nation comorienne.
Trois semaines qui ont vu une diaspora comorienne passer de la consternation, à la dénonciation puis à la mobilisation.
Trois semaines qui ont vu des personnalités politiques et autres, tâcher de ridiculiser la consternation, de minimiser l’impact des dénonciations, pour finir par tenter, à tout prix, de briser la mobilisation.
Est-ce parce qu’ils ont ressenti le poids de notre parole ?
Et vous? Comorien-nes, ressentez-vous l’impact de nos actions ?
Car une parole, lancée à l’unisson, fait écho
et l’écho devient un cri.
Il ne s’agit encore pourtant que d’actions improvisées ici et là, spontanées ici et là-bas.
Trois semaines qui ont vu trois dimanches de dénonciation publique inspirée, de mobilisation citoyenne à l’unisson et de doléances légitimes d’un peuple en exil à un autre en péril. Trois semaines qui ont tout changé. Elles ont rappelé à ceux, confortablement installés au sommet que leur pouvoir dont ils abusent sur le peuple souverain ne leur est que gracieusement prêté. Le peuple, conscient de son pouvoir, peut à tout moment, de gré comme de force, exiger son retour. Il est fait et méfaits d’Hommes. Mais il fait et défait des pouvoirs.
Avez-vous conscience de ce pouvoir?
Imaginez-la démultipliée à l’occasion d’une lutte unitaire et organisée ? N’est-il pas déjà temps, plus que temps, de rassembler les forces vives? N’est-il pas temps d’unir nos voix dans un cri? Organiser, une bonne fois pour toute, la défense des nôtres et de notre pays.